Pris dans la tourmente du coup d’État de Pinochet en 1973, Patricio et Nivia, membres de la résistance MIR, fuirent leur pays avec leurs enfants afin de rejoindre la France pour plus de sécurité. Des années plus tard, Nivia et sa fille décidèrent de lutter en France pour transmettre la mémoire des femmes chiliennes, c'est pourquoi mère et fille, complémentaires, de générations différentes, décidèrent d’agir ensemble afin de partager leurs vécus et d’émanciper leurs histoires. D’une part pour soigner leurs chagrins et celui de leurs semblables et d’autre part dans le but de raviver l’histoire.

Cette année, le thème de "la mémoire" nous a été imposé et suivant cela nous avons décidé de travailler sur "le féminicide" qui est un thème d’actualité et auquel nous en sommes sensibles, cependant nous avons finalement décidé de nous diriger sur un autre thème après avoir discuté avec notre réalisatrice Mme Jeanne Coudurier. Nous avons dû changer de thème puisque il était quasiment impossible de trouver des témoignages de femmes victimes de féminicide. C’est pourquoi nous avons contacté Nivia Alarcón avec qui nous avons eu un projet avec elle auparavant et nous avons décidé d'orienter notre projet sur les femmes dans le cadre de "la résistance", car cela nous permettrait de conserver notre désir de travailler sur le thème de "la femme".

Pour aboutir à nos fins, nous avons contacté en premier lieu la famille Alarcón qui sera notre protagoniste. Ensuite nous avons fixé un premier rendez-vous afin de parler de notre projet et connaître un peu plus leur histoire. Suite à cela, nous avons fixé un autre rendez-vous pour assister à l’atelier des "Arpilleras", et participer par la suite à l’inauguration des Arpilleras. Enfin, nous avons terminé par une visite à l’atelier de la fille, Antonieta. En ce qui concerne la mise en place, c'est-à-dire les rendez-vous, la participation aux ateliers et à l’inauguration, on a pu les faire sans avoir de problème, malheureusement suite à la pandémie du coronavirus, notre projet n’a pu être abouti car nous avons voulu finaliser le projet avec une interview de la mère et de la fille.

Notre film documentaire est dédié avant tout aux rôles des femmes ayant participé à la résistance MIR, au Chili, et plus particulièrement centré sur la famille Alarcón. Nonobstant, nous verrons au fil du documentaire l’évolution des rôles des femmes et de leur engagement.

Les protagonistes sont donc des membres d'une famille chilienne qui ont fuit le coup d’état de Pinochet. Nous nous sommes centrées sur la mère et la fille, Nivia Alarcón et Antonieta Pardo qui ont créé des ateliers afin de faire perdurer la mémoire. Nivia, fondatrice de l’atelier des Arpilleras a voulu transmettre ses savoirs en terme de couture, afin de permettre à d’autres femmes de s’exprimer et de se livrer enfin sur des Arpilleras. Quant à Antonieta, en plus de soutenir l'engagement de sa mère elle participe à ses démarches. C'est une femme très engagée, elle a fondé l'association "Les droits de l’Homme" et dans son atelier “Utopia”, elle crée ses propres oeuvres.

Nous avons assisté à l'atelier de création des Arpilleras, où nous avons pu faire la rencontre de plusieurs autres femmes qui ont chacune une histoire personnelle à transmettre et nous avons été très touchées par leur dévouement à cette transmission de mémoire et à cette part de résistance qui est ancrée en elles. Cet atelier est aussi un lieu de regroupement où la famille Alarcón travaille ensemble afin de transmettre leurs vécus difficiles et empêcher que ça ne se reproduisent dans d'autres pays.

Nous avons également assisté à l'inauguration de l'exposition des Arpilleras, où ces femmes ont pu exposer leurs travaux et partager leurs histoires. Cette inauguration a surtout permis la dénonciation de la répression qui se passe actuellement au Chili grâce à une Arpillera commune.

Enfin, notre dernier rendez-vous s'était tenu dans l'atelier Utopia, lieu de travail et de création d'Antonieta. Elle nous a expliqué en quoi consistait son travail, et ce qu'elle dénonçait

Le film documentaire comporte des points d’actualité basés sur la vie des femmes qui ont participé à la résistance ou encore ayant eu un rôle dans la politique. La mémoire est l’un des thèmes principaux abordé, car les femmes qui y participent veulent faire perdurer la mémoire afin que tout le monde soit informé de la répression vécu et que celle-ci ne recommence plus.

Les difficultés de ce tournage ont été dû à un temps limité et surtout pour l’inauguration car à ce moment-là nous avions cours. Nous avons eu également des difficultés pour le tournage, car c'était notre première expérience et nous ne savions pas réellement filmer, de plus à l’inauguration il y avait beaucoup de personnes et nous n'avions pas pu prévoir leurs mouvements.

Les matériaux dont nous disposions pour filmer et pour enregistrer le son sont: deux téléphones, un pour le son et un pour l'image.
En ce qui concerne le montage nous avons utilisé le logiciel : Filmora.