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Atelier Arpilleras

❖ Jeudi 12 décembre 2019 ❖

Le thème de notre création documentaire est annoncé : « la mémoire »…un thème à la fois très large et à mon goût compliqué. La première chose qui m’est venu à l’esprit, c’est la mémoire de l’enfance, une mémoire plus ou moins joyeuse que l’on a de notre enfance, dont tout le monde est concerné. C’est une mémoire importante et certe personnelle, mais voilà déjà un problème, la mémoire doit être en relation avec le monde hispanique... donc je mets de côté cette idée de mémoire de l’enfance pour faire quelques recherches et réfléchir en profondeur.

❖ Début janvier 2020 ❖

Le temps passe et on commence à former les groupes. Anissa, Manel, et moi, notre fameux trio avec qui on voulait faire un projet commun pour garder un souvenir et apprendre plus ensemble.

❖ Mardi 21 janvier 2020 ❖

Nous voilà donc réuni à la cafétéria de Stendhal, en fin de matinée pour poser les bases de notre création documentaire. On se fait un Brainstorming en lien avec le thème de la mémoire. Les principales idées qui reviennent sont donc : l’enfance, la perte de mémoire, la mémoire artificielle et informatique. Et puis je propose le thème du féminicide, un thème d’actualité qui me touche, et qui concerne toutes femmes puisque l’on n’est à l’abri de rien étant de sexe féminin….. Mes amies, un peu soucieuses et avec des questions qui leur trottent la tête ont finalement accepté.

❖ Vendredi 31 janvier 2020 ❖

Voilà que l’on discute pour la première fois avec la réalisatrice, Mme Coudurier, on va faire un tour de table, pour que chacun présente ses idées . Dès lors que l’on discute à propos de notre sujet, le féminicide, très vite nous nous rendions à l’évidence que ce thème serait difficile à aborder, puisqu’il nous fallait des témoignages de famille ayant un lien avec le féminicide. On abandonne donc cette idée à la recherche d’une autre. En écoutant les idées de mes camarades de classe il m’arrive à l’idée que Manel et moi connaissions une femme résistante ayant vécu le coup d’état de Pinochet, Mme Nivia Alarcón. On commence donc à discuter avec les filles , sur le coup on se pose un tas de questions : acceptera-t-elle de participer une nouvelle fois à un projet avec nous ? si oui, quel thème va-t-on aborder avec elle sachant qu’elle a un vécu fascinant. Si non, quel autre sujet pourrait-on aborder ?

C’est après quelques heures de réflexions que l’on décide de lui envoyer un mail.

19h09 :Je lui envoie le mail….il nous reste plus qu’à patienter…

❖ Samedi 01 février 2020 ❖

20h27 : Mon téléphone sonne, une notification apparaît, un mail de Nivia, une bonne nouvelle se cache-t-elle dans ce message ? J’ouvre avidement cette notification, Nivia accepte alors de participer à notre projet ! Je donne la nouvelle aux filles, et très vite on se fixe un rendez-vous avez Nivia pour parler de vive voix.

❖ Mercredi 05 février 2020 ❖

C’est le jour du rendez-vous, on se retrouve chez Nivia, elle nous accueille chaleureusement avec sa fille Antonieta, et on discute pendant plus d’une heure, un échange très agréable, puisque nous avions face à nous deux femmes à l’écoute et avec un vécu captivant. On sort de chez elles avec un poids en moins mais avec des questions qui nous préoccupent encore.

❖ Un jour de février 2020 ❖

On se retrouve de nouveau à la cafétéria avec les filles, et on discute sur le sujet qui nous intéresse et le message que l’on voudrait faire passer avec ce documentaire. Les principaux thèmes que l’on a pu recenser après notre premier rendez-vous sont : la résistance sous Pinochet, les Arpilleras : une transmission de mémoire sur tissu, la transmission politique, la clandestinité, le thème de la femme.

La femme ?! voilà donc le sujet par lequel nous étions attirées dès le début de ce projet.

❖ Vendredi 27 février 2020 ❖

On est invité à l’atelier de création d’Arpilleras ( de tapisserie) de Nivia, c’était un endroit où des femmes se réunissaient pour créer des Arpilleras et partager un moment de détente entre femmes. C’était l’occasion pour nous de prendre des photos, filmer et poser des questions pour assouvir notre curiosité. À vrai dire j’étais plutôt inquiète au début puisque je devais me charger de filmer, quelque chose avec lequel je ne suis pas très familière, j’ai donc filmé tant bien que mal quelques extraits et pris des photos. Je crois que je suis plus douée dans les photos que les vidéos. C’est pendant cet atelier que nous étions invitées par Antonieta à son atelier de graffitis, une invitation qui nous à réjouit puisque, cette femme, à un vécu important tout aussi digne d’intérêt que celui de sa mère.

❖ Mardi 03 mars 2020 ❖

C’est enfin le jour de l’exposition, des mois de travail pour Nivia, sa fille et toutes les autres femmes qui avaient participées à l’atelier des Arpilleras. C’était un jour où nous avions cours, mais nous ne voulions pas rater pour ne pas perdre le fil du cours mais notre présence était quasi obligatoire pour pouvoir aboutir notre documentaire. L’exposition commence à 18h30, alors que nous terminons le cours à 19h30, on réfléchit donc à des alternatives, une parmi nous vas et prend les photos, et le reste prend le cours pour la camarade absente ? mais si ce jour-là il y a une éventuelle évaluation ? la camarade en question sera donc pénalisée. On décide donc de demander à une connaissance de participé à l’inauguration et filmer à notre place mais il s’avère que cette personne n’était pas disponible à cette horaire là, de plus le documentaire ne serait pas purement le nôtre car lorsque la personne filmera elle le fera par son point de vue et non du nôtre. On décide donc de demander à notre enseignante si elle pouvait exceptionnellement nous laisser partir pour que l’on puisse participer à cette exposition, cette demande a eu un retour positif ce qui nous a permis à nous trois d’assister à la présentation des Arpilleras.

❖ Vendredi 03 mars 2020 ❖

Ce matin on va visiter l’atelier d’Antonieta, à l’Utopia, un endroit cool, accueillant, où l’on a passé presque une heure et où Antonieta nous a fait part de ses pensées en tant qu’artiste. C’était un moment agréable que l’on a passées à ses côtés.

❖ Lundi 16 mars 2020 ❖

Nous voilà confinées, et nous n’avions pas terminé de filmer tout ce que l’on voulait et n’avions pas les interviews de Nivia et Antonieta, une partie qui, pour moi était très importante. Très vite après avoir parlé avec les amis on décide de se débrouiller avec les captures que l’on a. Cependant on sent déjà que les choses seront difficiles puisque c’est notre première création documentaire, on a peu de matière, et on ne sait pas comment mettre en ordre tout ça. On décide donc au fil du temps d’organiser nos idées et pour que je puisse faire un premier montage en attendant un retour à nos questions par la réalisatrice. Ce premier montage n’a pas vraiment été concluant. Mais on ne baisse pas les bras, on essaye plusieurs manières pour que tout soit ordonné, de rendre le plus lisible et compréhensible. Il y a eu des périodes où l’on est restées sans réponse à nos questions, mais l’on a été astucieuses et autonomes et on a donc écrit une première voix off, que l’on a pu corriger grâce à Mme Coudurier. Je reconnais que le montage était difficile à gérer cependant avec les idées de mes amies on a pu surmonter nos problèmes. Et nous avons enfin pu finir notre création documentaire et pu le rendre à temps.