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Atelier Arpilleras

IDÉE INITIALE ET PROCESSUS

Le projet était de faire un film documentaire avec des contraintes imposées par les enseignantes qui étaient : le thème de la mémoire et avoir un sujet en rapport avec le monde hispanique. Suite à cela, nous avons formé un groupe de trois et nous avons commencé à discuter sur le sujet en faisant un brainstorming sur tout ce qui nous venait en tête. Une de mes camarades de groupe nous a proposé de se pencher sur le sujet du féminicide car c’était un thème d’actualité. Elle nous avait montré une vidéo qui représentait le féminicide et cela nous a paru intéressant car en tant que femme nous nous sommes senties concernées. Cependant, j’ai proposé à mes camarades de travailler sur le thème du souvenir d’enfance mais on s’était rendu compte que cela allait être compliqué.

Par la suite, nous avons abandonné le sujet du féminicide mais gardé le noyau qui est les femmes. Dès lors, nous avons entamé nos recherches et ainsi trouvé nos protagonistes. Merve et Manel par des connaissances antérieures, connaissaient l’histoire d’une famille chilienne qui avait fuit le coup d’Etat de Pinochet. Nous nous sommes donc dirigées vers la famille Alarcón et nous avons choisi de nous intéresser sur la mère et la fille car elles avaient différents projets sur la mémoire et sur la lutte des droits des femmes.

L’objectif de Nivia, qui est la mère, est de transmettre la mémoire à travers ses Arpilleras. Quant à la fille qui se nomme Antonieta, ses objectifs sont la transmission de mémoire et la lutte des droits des femmes. L’activité primaire de ces femmes a été de faire des Arpilleras et d’ouvrir un atelier où plusieurs femmes expriment leurs vécus et leurs histoires personnelles.

ÉVOLUTION ET RESSENTIE

L’évolution que je porte en ce moment est avant tout personnelle, elle m’a fait grandir en tant que femme car en voyant toutes les démarches et activités que la famille Alarcón a fait et font pour les causes des femmes m’ont enrichi et m’ont inspiré. En tant que nouvelle génération et issue de la jeunesse, je pense que la lutte pour la reconnaissance des femmes est très importante et qu’il faut qu’elles soient d’autant plus mises en avant.

Cette expérience m’a permis de m’informer sur l’existence d’associations, d’ateliers ou d’inaugurations sur Grenoble, lieu où je fais mes études car étant issue d’un petit village, les associations et activités sont pauvres. La ville de Grenoble m’a permis d’apprendre d’avantage et de participer aux activités sociales proposées que je n’aurais pas pu faire sans ce projet. J’ai fait de nouvelles connaissances, j’ai appris à m’exprimer dans plusieurs circonstances, comme par exemple présenter au maire de la culture de Grenoble notre projet de réaliser un film documentaire ou encore participer à l’atelier des Arpilleras et en faire une avec mes camarades.Je pense que sans le projet de produire un film documentaire, je n’aurai pas eu l’occasion d’assister à une telle expérience sociale, à un partage d’humain à humain car avant tout, ce que nous avons fait, c’est partager nos visions des choses et enrichir nos connaissances.

Mon rôle le plus difficile dans le projet a été la réalisation de la voix-off, car ayant une voix portante, j’ai dû maintes fois refaire des prises car on avait l’impression que je criais. Il fallait sans arrêt bien articuler, reprendre son souffle au bon moment et se concentrer. Lorsque je m’enregistrais, je ne cessais de réfléchir sur ce que je devais dire et cela m’a porté défaut puisque je récitais les consignes que je me disais dans la tête et non le texte. À plusieurs moment je me suis agacée et cet agacement se ressentait à travers ma voix donc je devais recommencer encore et encore la voix-off. J’en ressors quelque peu grandi, tout de même, puisque j’ai dû apprendre à me contrôler et à rester calme pour le bien du projet. Le film documentaire m’a ouvert l’esprit sur la réflexion de soi et de vouloir sans cesse repousser ses limites en terme de création.

Je pense que faire un film documentaire m’a permis de me rapprocher du métier de cinéaste, étant très attirée par le cinéma depuis mon plus jeune âge. Cela m’a appris à connaître les conditions et le processus de réalisation d’un film documentaire. Je reconnais que ce n’est pas un métier facile, qu’il faut sans arrêt s’adapter et trouver des solutions. C’est un métier qui demande beaucoup de temps à réaliser et de patience. L’épidémie du coronavirus nous a ajouté une difficulté dans notre travaille car nous n’avions pas fini de filmer tout ce que nous avions prévu et qu’il restait notre partie clé qui était l’interview de nos protagonistes. On a dû s’adapter et recentrer notre projet sur d’autres points clés.

En tant qu’étudiante, ce projet m’a aidé à mettre en profit mon esprit créatif car dans le système scolaire on ne nous permet pas tellement de le faire. Cela a été une expérience enrichissante tant personnelle que sociale qui m’a fait découvrir des facultés que je ne connaissais pas de ma personnalité.