IDÉE INITIALE
En groupe avec Anissa Lajili et Merve Tosun, nous avons décidé ensemble de réaliser ce documentaire autour de l’histoire vécue par la Famille Alarcón et leur lutte quotidienne afin de transmettre une mémoire et une résistance féminine, notre sujet traitant plus précisément de la résistance des femmes. Le projet consistait à faire un film documentaire selon des consignes précises et imposées par nos enseignantes ; «La mémoire» fut le thème imposées cette années, un thème qui ma parut compliqué, car il devait être en rapport avec le monde hispanique.
Après avoir formé notre groupe, nous avons commencé dans un premier temps à réfléchir chacune de notre côté à des sujets qui peuvent renvoyer à ce thème, puis ensemble en faisant un "Brainstorming" sur tout ce qui venait, enfance, perte de mémoire, mémoire artificielle et informatique, féminicide. Le sujet du "Féminicide" proposé par Merve fut approuvé par nous trois, Après avoir visualisé une vidéo le représentant, car cela nous a parut très intéressant, c’était un sujet d’actualité et qui concernait toutes les femmes.
Suite à la mise au point avec notre réalisatrice, Mme Jeanne Coudurier, nous avons dû abandonner le sujet du "féminicide", car ça ne correspondait pas à ce que les profs voulaient et nous n’avions pas de protagonistes, cependant nous avons gardé les femmes comme centre d’intérêt de notre film documentaire. Merve et moi nous nous sommes rappelées de la famille Alarcón et surtout de Mme Nivia Alarcón que nous connaissions déjà ainsi que son vécu; femme chilienne, résistante au côté de son mari, ayant fui avec sa famille le pays après le coup d’état de Pinochet, les obligeants à vivre en exil en France.
Après l’accord de notre réalisatrice, nous nous sommes donc dirigées vers cette famille et nous nous sommes intéressées plus particulièrement à la mère et la fille, Nivia et Antonieta Pardo, car elles avaient un même objectif; transmettre la mémoire et lutter pour les droits des femmes, mais avec différents projets.
Nivia, la mère avait pour objectif de transmettre la mémoire à travers ses Arpilleras, quant à Antonieta, la fille, son objectif était non seulement la transmission de mémoire mais aussi la lutte des droits des femmes. Leurs ambitions étaient telles que ça les a poussé à ouvrir un atelier permettant à d’autres femmes de partager leurs vécus sur des Arpilleras.
IDÉES RETENUES OU NON
Partant de l’idée de filmer, prendre en photos et enregistrer tous ce qui pouvait nous être utiles, toutes les trois nous proposions des idées différentes et gardant celles qui nous paraissaient intéressantes et importantes pour le bien déroulé de notre projet.
Pour ma part, j’avais proposé plusieurs idées parmi lesquelles : filmer chez Nivia, idée non retenue après avoir discuté et décidé de choisir une autre idée proposée par l’une de mes camarades et qui semblait plus intéressante; Utiliser des archives qui défile avec une voix-off introductif pour alimenter le début de notre film, idée retenue qui a permis de ne pas débuter directement sur l’interview d’Antonieta, et enfin j’avais proposé une conclusion en voix-off après l’exposition pour ne pas laisser le spectateur en attente, une idée également retenue avec l’utilisation non pas d’une voix-off mais de remerciements écrit adressés à l’encontre de ces femmes. Ce qui a permis de contribuer avec les autres idées de mes camarades, à avoir notre production finale.
PROCESSUS DE CRÉATION ET DIFFICULTÉS
Tout au long de notre projet chacune de nous trois s’étaient chargée de tâches précises, afin de nous faciliter l’évolution dans notre travail. J’ai été en charge d’enregistrer les voix et sons, d’interviewer mais aussi de rédiger la voix-off avec mes autres camarades, de sous-titrer le film et d’élaborer notre site web.
Ce projet aura été très intense, tant au niveau de la charge du travail demandé qui était énorme mais aussi au niveau de cette crise sanitaire qui a chamboulé tous nos plans, car nous n’avions pas fini de filmer et il restait, notre interview de nos protagonistes qui consistait une partie très importante du film. S’ajoute à cela un suivi non continue et des questions parfois restées sans réponses, nous laissant avec une réelle difficulté et un retard accumulé. Mais cela ne nous a pas découragé, nous avons dû changer nos plans, trouver des solutions, avancer toutes seules et répondre à nos propres questions pour mener à bien ce projet et rendre quelque chose qui a du sens.
MON ÉVOLUTION DANS LA CONCEPTION DE MON FILM
Un film documentaire, émouvant, avec un message fort de transmission de mémoire, de partage et de lutte.
Ce projet et le tournage de ce film documentaire, n’a pas été sans impact sur moi, tout cela m’a fait grandir en tant que femme, m’a enrichi et m’a permis d’apprendre beaucoup de choses en voyant le but que poursuit la famille Alarcón, et leur dévouement afin de lutter pour les causes féminines. Cela m’a permis de comprendre que la lutte pour la reconnaissance des femmes, de leur droits et de leur importance dans notre société est très importante et qu’elles doivent être entendues. Cette expèrience m’a également permis de découvrir des lieux de rencontre et de partage où se regroupent plusieurs personnes afin de partager leurs histoires et être solidaire entre eux afin de surmonter les difficultés de chacun.
Ce projet, m’a également permis de vivre le métier de cinéaste et de réalisateur, de découvrir par la même occasion, les conditions afin de réaliser un film documentaire. J’en suis venue à la conclusion, que réaliser un film documentaire, ou tout types de film, n’est pas chose simple et que ça demande beaucoup de temps et de patience, étant sans arrêt confronté à des difficultés parfois inattendues, nous poussant à nous adapter et à trouver des solutions. Enfin, ce projet m’a permis de faire appel à un esprit créatif, compétence que je ne pensais pas avoir, et qui m’a permis de reprendre confiance en moi et de voir d’un bon œil le métier de réalisateur.